Et nous voilà de retour dans notre petit coin préféré, au pied du volcan. C’est l’hiver, on est seuls au monde, on profite du silence de la forêt et du crépitement du feu.
On passe l’après-midi à chercher du bois, bouquiner et regarder les flammes. La lumière change vite, la fraicheur s’installe. On a oublié ce que ça fait d’avoir froid comme ça, tout un week end. On tend les mains vers le feu, on se réchauffe avec un camembert et des patates braisées. Je pourrais passer mon temps comme ça, à regarder la vie qui passe entre deux arbres.
La nuit, un chat vient ronronner, je crois qu’il a réussi à se faufiler dans la doublure de la tente. Ça nous berce.
On entend la forêt. Le bonheur d’être saucissonés au chaud sous les couettes et les duvets quand le froid mord à l’extérieur. Cette odeur du froid. Elle pique un peu le nez, je remonte ma couette.
C’est le moment d’avoir envie de faire pipi, quand on est bien au chaud au fond du lit. Si l’un sort, les deux autres le suivent. On se retrouve tous les trois frigorifiés à regarder les étoiles, vite vite vite, on remonte le pyjama et on rigole de nos fesses toutes froides et de nos yeux pleins de sommeil.
Le lendemain, on monte au volcan. Lili trouve que ça manque d’arbres. Effectivement, pour une forêt c’est loupé, mais pour un paysage désertique, c’est plutôt réussi. Elle a jamais voulu s’habiller. Remarque je la comprends, moi aussi parfois j’aime bien me balader en pyjama.
Des cheveux de Pelé jonchent le sol. On dirait qu’il est en or. J’en ramasse plein, c’est comme un trésor qui pique les doigts. J’aurai une bonne surprise quand je remettrai les mains dans les poches de ma doudoune d’ici 2 ans….
Lili, la randonneuse en pantoufles